Le requiem de Fauré et l’ensemble Variations
Samedi soir, à Gerstheim, un événement exceptionnel a enchanté le rare public présent.
Le concert donné samedi soir en l’église Saint-Denis de Gerstheim était exceptionnel dans la mesure où il s’agissait d’une première. Jamais une œuvre de cette nature n’avait été jouée à Gerstheim. Mais si le concert était exceptionnel, c’est aussi par sa qualité et l’originalité de son programme, particulièrement adapté à cette période pascale.
Le concert a débuté par trois des sept motets de Ropartz, a cappella, dont le sublime Domine non sum dignus , qui a donné le ton du reste du concert. Le trop rare Louez le seigneur de Debussy fut donné avec le brio et la dynamique qui lui vont si bien. L’orchestre était excellent, peut-être un peu fort dans les soli du violon du Requiem, mais cette partition fut exécutée dans l’ensemble avec une belle maîtrise et un engagement de tous les instants de Damien Simon. Ariane Wohlhutter a fait du Pie Jesu un instant de beauté, faisant bien sentir l’apaisement de cette prière. Alvaro Vallés a assuré avec une puissance retenue la partie de baryton.
Le public présent a dit ne pas regretter d’être venu écouter ce magnifique concert de Variations. Les organisateurs l’auraient aimé plus nombreux, mais ils sont bien conscients que l’on ne crée pas aussi vite un public « à partir de rien », après seulement quatre concerts. Il faudra du temps, ajoute le président des Amis de l’Orgue, Jean-Baptiste Cilio.
RE. K.
© DNA (Edition d'Erstein-Benfeld) - Mardi 29 mars 2016 - P. 38 - Tous droits de reproduction réservés